Auteur : Shakespeare
Traduction : François-Victor Hugo
Genres : Théâtre, Tragédie
Édition : Librio
Parution : Août 2016
Pages : 90
Prix : 2 euros
Achat : Fnac - Macbeth
Résumé
« Est-ce un poignard que je vois là,
devant moi, la poignée vers ma main ? Viens, que je te saisisse ! » Les
sorcières ont-elles dit vrai ? Aveuglé par l'ambition, Macbeth sera-t-il
l'assassin de son bienfaiteur ? Pour prendre place sur le trône d'Écosse,
tuera-t-il son plus fidèle ami ? Au bord du drame, une force le pousse, une
autre le retient... Misérables scrupules ! Lady Macbeth sait en venir à bout.
Excitant les passions obscures, elle force le destin. Et l'irréparable
s'accomplit... Voici que des spectres apparaissent. Sur les mains de lady
Macbeth, le sang refuse de s'effacer. On dit que les pierres ont bougé. Que les
arbres ont parlé. L'ordre des choses est inversé. Les ténèbres envahissent la
raison…
Avis de Manon
Aujourd’hui,
je profite de cette chronique pour vous parler d’un genre que je n’avais jamais
lu : la tragédie. En effet, jusqu’à présent, j’étais toujours restée
cantonnée dans des comédies comme Le mariage de Figaro ou Don
Juan. J’ai donc choisi de commencer mon « initiation à la
tragédie » avec une référence en la matière : Macbeth de
William Shakespeare.
Située
dans l’Écosse médiévale, Macbeth est une pièce en cinq actes racontant
le régicide commis Macbeth pour prendre le pouvoir suite à sa rencontre avec
trois sorcières lui ayant annoncé qu’il deviendrait Roi. Mais, peu à peu, l’ancien
général, rongé par la culpabilité et la paranoïa, va sombrer dans une folie meurtrière
et destructrice.
On
retrouve dans Macbeth les grands thèmes chers à la
tragédie et à Shakespeare : la
trahison, la vengeance et la folie pour ne citer qu’eux. L’ambiance
de la pièce, du fait de ces sujets, est très
sombre ; presque inquiétante avec l’apparition de sorcières et de spectres.
On ne peut qu’assister à la déchéance de Macbeth. Ce qui m’a le plus marqué ce
sont les changements dans sa personnalité. Si, au début de la pièce, il
apparait comme un valeureux guerrier fidèle à son Roi, la prédiction des
sorcières et son crime vont rapidement le faire basculer. Pour devenir Calife à
la place du Calife, il y a un prix à payer et notre Iznogoud écossais ne fera
pas exception à la règle. Son régicide, loin d’être une consécration, va
entrainer sa chute et amener la terreur tout autour de lui. Car nul n’est à l’abri
de sa paranoïa. La famille de Macduff et Banquo en feront l’amère l’expérience.
Cette
paranoïa et la culpabilité vont le ronger et le faire sombrer dans une spirale
destructrice. Pourtant si les actions de Macbeth sont détestables, sa folie et
sa fin tragique inspirent aussi la pitié.
Les rôles féminins sont peu nombreux mais j’ai trouvé
qu’ils avaient une importance capitale.
Finalement, dans cette pièce, c’est par la femme que tous les malheurs arrivent !
Ce sont les sorcières qui prédisent un avenir royal à Macbeth et,
indirectement, l’incitent donc à commettre le meurtre. Mais, pour moi, le rôle
le plus marquant et important est celui de Lady
Macbeth. C’est elle qui va encourager, pousser son mari au régicide
et, de cause à effet, le faire sombrer dans la folie. Pour elle, les scrupules
de son mari l’affaiblissent. Car si c’est bien Macbeth qui poignarde le Roi
endormi, c’est sa charmante femme qui met en scène le crime et barbouille de
sang les chambellans royaux pour les faire accuser. En bref : il faut
avoir les moyens de ses ambitions !!
Je
trouve qu’il y a une
certaine morale dans cette pièce. Certes les sorcières ont prédit à
Macbeth qu’il serait Roi mais lui seul a choisi d’assassiner Duncan pour monter
sur le trône. Y serait-il parvenu sans cela ? N’y avait-il pas d’autres
choix que le régicide ? Car si le meurtre et la trahison lui ont permis de
devenir Roi, ils ont aussi entrainé sa chute.
Évidemment le langage est soutenu et très riche, bourré de métaphores. Le style et élégant
et fait très bien ressortir la tragédie. Je comprends enfin l’engouement
suscité par Shakespeare, près de quatre siècles après sa mort, et l’intemporalité
de ses œuvres. D’ailleurs, la postérité de cette pièce n’est plus à faire. Pour
la petite anecdote, Ian
MacKellen a interprété Macbeth sur les planches et Orson Welles a mis
en scène la pièce en 1936 avant de l’adapter sur écran en 1948. L’adaptation
cinéma la plus récente est celle de Justin Kurzel en 2015 avec Marion Cotillard
et Michael Fassbender.
Pour ma première incursion dans l’univers de la
tragédie, on peut dire que j’ai été gâtée. Macbeth m’a même donné envie d’en
lire d’autres ! En plus, j’ai lu que Macbeth
et Hamlet, autre pièce de Shakespeare,
avaient de nombreux points communs. Je vais pouvoir m’en assurer rapidement car
je viens d’en commencer la lecture !!
Extrait
"Les
terreurs que l’on ressent ne sont rien auprès des terreurs que l’on imagine."
J'ai très envie de découvrir les livres de Shakespeare ainsi que son style :) !!
RépondreSupprimerJ'étais comme toi très curieuse de découvrir Shakespeare ! Et je n'ai pas été déçue !! Maintenant je comprends mieux pourquoi ses pièces sont devenues des classiques et sont autant citées dans la littérature !!
SupprimerJ'adore les pièces de Shakespeare, surtout Hamlet, et j'aimerais bien découvrir celle-ci. Et tu me donnes très envie !
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